Aurore Gagnon

S’Il y a bien une histoire qui a horrifié le Québec, c’est l’histoire d’Aurore Gagnon ou Aurore l’enfant martyre de son surnom. Cette jeune fille a vécu l’horreur pendant des mois avant de décéder de ses souffrances en 1920.

Aurore Gagnon est née le 31 mai 1909 à Sainte-Philomène-de-Fortierville, un petit village dans le centre du Québec. Aurore est la seconde fille de Télésphore et de sa première épouse Marie-Anne Caron. L’homme est fermier et propriétaire d’une terre à l’entrée est du village. Aurore est la deuxième de quatre enfants. La mère de la jeune fille tombe malade et est diagnostiquée comme ayant la tuberculose. C’est à la suite de ce diagnostic que Marie-Anne Houde la femme veuve d’un cousin de Télésphore emménage chez eux avec son petit garçon afin d’aider dans la maison. Cette femme avait eu six enfants et cinq d’entre eux sont décédés en bas âge. Quelques semaines après son arrivée, soit en novembre 1917, le petit Joseph âgé de deux ans est retrouvé décédé. Le coroner déclare une mort naturelle. Ensuite, en janvier 1918, la mère d’Aurore, Marie-Anne Caron décède de la tuberculose. Ce n’est qu’une semaine plus tard que Télésphore se marie à Marie-Anne Houde, car il ne peut s’occuper de sa ferme seul. Les enfants vont vivre chez leurs grands-parents le temps que tout se remette en ordre et ce n’est qu’à l’été 1919 qu’ils retournent à la ferme et c’est avec surprise qu’ils découvrent que Marie-Anne et leur père sont mariés et qu’ils attendent un enfant. C’est à partir de ce moment qu’Aurore vivra l’enfer pendant six mois.

Dans le film, Marie-Anne s’en prend à Aurore, car elle est jalouse d’elle, mais il n’y a aucune preuve de ses affirmations. De plus, Aurore refusait d’appeler Marie-Anne « maman », ce qui a également pu être une raison. Les abus ont commencé graduellement, commençant par un coup et les tortures ont continuées d’être de plus en plus fortes. Aurore dormait sur un lit sans matelas et sans couverture. Une fois, lorsqu’Aurore était au marché avec ses parents, le juge de paix lui a demandé ce qui lui était arrivée pour avoir de si grosses blessures aux pieds et elle avait répondu que c’étaient les petits garçons qui lui avaient lancé une roche. Le juge ne l’avait pas cru, mais voyant qu’Aurore ne voulait pas lui raconter la vérité, il n’a rien pu faire. Du 16 septembre au 17 octobre, la jeune fille s’est retrouvée hospitalisée à la suite d’une blessure au pied qui ne guérissait pas. Cependant, elle avait d’autres bleus et des coupures sur le corps. À son retour à la maison, Aurore n’allait plus à l’école et aucun professeur ne s’est inquiété. Aucun de ses frères et sœurs n’a parlé de la souffrance que vivait Aurore à des adultes. En novembre 1919, la situation est devenue invivable pour la petite. Marie-Anne attendait de nouveau un bébé et selon le frère d’Aurore, Marie-Anne était pire lorsqu’elle était enceinte. Chaque soir, Télésphore ou Marie-Anne allait battre Aurore qui dormait maintenant au grenier. Aurore se faisait également brûler avec un tisonnier partout sur le corps sauf le visage. Parle la suite, la belle-mère a coupé les cheveux d’Aurore très court, car elle avait pleins de nœuds liés au fait que Marie-Anne lui tirait les cheveux. Aurore ne mangeait plus et ne buvait plus. Le 9 février 1920, un villageois se rend chez le juge de paix pour lui raconter qu’il a vu Aurore le 18 janvier et elle avait l’air en très mauvais état. Sans attendre le juge se rend chez le curé du village afin de lui faire part de ses soupçons par rapport à la maltraitance de la jeune fille. Le curé rencontre Aurore plusieurs fois, mais il n’a rien fait. Le 9 février également, une voisine se rend chez les Gagnon, puisque ça fait des mois qu’elle n’a pas vu Aurore. Lorsqu’elle monte au grenier elle voit Aurore blessée, faible, maigre et la voisine dit à Marie-Anne qu’il faut emmener Aurore à l’hôpital, mais celle-ci décrète qu’ils vont seulement appeler un médecin. Le 12 février soit trois jours plus tard, la voisine revient et elle voit Aurore inconsciente. La voisine en panique appelle le curé qui arrive avec le juge de paix quelques minutes plus tard. Malheureusement c’était trop tard. Aurore était décédée. Après une autopsie, Aurore avait 54 blessures et celle qui lui a été fatale est une blessure à la tête. Les funérailles ont eu lieu le 14 février et à la sortie de l’église, Télésphore Gagnon et Marie-Anne Houde ont été arrêtés.

L’histoire d’Aurore Gagnon est une honte nationale au Québec. Comment dans un si petit village des actes autant graves ont pu être commis sans que personne ne s’en rendre compte. Malheureusement, pour cette fillette il était trop tard, mais il y en a d’autre à sauver. À l’âge de 11 ans, Aurore Gagnon meurt dans d’atroces souffrances.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aurore_Gagnon

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