Skip to main content

Poèmes des élèves de la 3e secondaire

Concours Victor Hugo

Un poème sur la planète Terre OU une bande dessinée sur le thème de la pollution.

Poème:
L’élève doit composer un poème (sonnet, fable, poème libre, etc.) d’au moins 14 vers.
Les critères de sélection sont basés sur la qualité du texte poétique.

Bande dessinée:
L’élève doit créer une bande dessinée d’au moins une page et 8 vignettes.
Les critères de sélection sont basés sur la qualité des dessins et sur l’originalité. 

«Nous sommes tous extrêmement fiers de vos poèmes et reconnaissants du rayonnement que vous apportez à la langue française.» – Les enseignants de français


La poésie est le miroir brouillé de notre société. Et chaque poète souffle sur ce miroir : son haleine différemment l’embue.
– Citation d’Aragon

1er poème

Par Thomas Bernard

Justice climatique

Devant la fenêtre du monde

Pleure à chaudes larmes, dans cet enfer brumeux,

Une pauvre petite tache bleue

Qui demande désespérément à ce qu’on lui réponde.

 

Depuis l’ère glaciaire

Elle partage sa biosphère à bras ouverts.

Or, dans l’ombre de l’humanité,

Elle s’est agenouillée.

 

La misérable, elle désire seulement avoir justice

Après tant d’années à avoir souffert

L’Homme panse de feu ses cicatrices

Désormais, elle retient ses larmes sur le désert.

 

Nous avons empoisonné ses eaux

Rasé ses forêts

Exploité les ressources de son berceau

Ne voyez-vous donc pas qu’elle étouffe sous ce voile de déchets?

 

Mais à quoi bon crier si personne ne vous entend

Les tumultes ne sont-ils pas assez bruyants?

Oui, vous, les gens du gouvernement

Ne croyez-vous pas qu’il serait grand temps?

 

Alors en tant que nation empathique,

Rendons la justice climatique.

À grandeur de mains planétaires,

Soyons tous ensemble, pour la Terre.


2e poème

Par Audrey Rhéaume

La Terre Meurt

Les eaux bleues du passé

Se sont effacées

La seule eau restante

Les larmes de nos yeux irrités

 

 

Ils ont connu un temps

Le temps où il y avait des vallées

Des cours d’eau et des forêts

Des forêts maintenant vierges

 

 

La Terre meurt

Tout le monde en pleure

Mais face au problème

Ils regardent ailleurs

 

Les temps ont changé

Usine, barrage, panneaux électriques

On sort dehors et on a le goût de pleurer

De pleurer toutes les larmes de notre corps

 

Les larmes de nos yeux irrités

Ne suffiront pas

La menace est trop forte

Menace que nous avons créée

 

La Terre meurt

Tout le monde en pleure

Mais face au problème

Ils regardent ailleurs

 

Comme des parasites

Ils détruisent notre Terre

Comme des parasites

Jusqu’à la fin

 

La fin

Que tout le monde craint

La fin

Celle qui redresse les cheveux des souverains

 

Une terre meurt

La Terre meurt

Notre Terre meurt


3e poème

Par Elizabeth Pan

La dernière compassion de la Terre-Mère

Dans une forêt cachée, loin des griffes de l’avidité,
Habitait un homme, le Dessinateur.
Il est né le jour où la Terre est apparue.
Son cœur, c’était cette planète bleue.

Il a créé le paysage, pour repousser la solitude.
Le ciel, les nuages, la Lune, le Soleil.
Les montagnes, les plaines, les plateaux, les vallées.
Les glaciers, les océans, les pluies, les rivières.

Il a ensuite façonné la vie, pour admirer son charme polychrome.
Le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, le violet
Et le noir, l’imperfection
Comme la vie elle-même,
Comme la Terre elle-même.

Puis, les sept vices capitaux ont tranquillement pris le contrôle,
Faisant de l’homme leur nouvelle marionnette
Dont la colère a entraîné des explosions de lave,
Leur nouveau jouet dont les larmes se sont transformées
En des lames tranchantes inondant les plus belles villes.

Tous ses remords ont fini par former qu’un simple soupir
Détruisant son dernier espoir en mille morceaux.
Le crayon lâché a marqué sa défaite, c’était sa seule et unique arme,
L’outil avec lequel il avait apporté au monde son imagination.
Le Créateur a poussé un léger rire
Comme pour rire de son impuissance
Devant cette fin imprévue bien prévisible
De cette beauté bleutée,
De cette âme multicolore,
De ces vallées, plaines, rivières et glaciers.

Fermer ses yeux et partir vers une nouvelle destination
Où le calme serait réinstallé dans son cœur.
Partir avec ce rayon de clair-obscur
Qu’il avait apporté à cet enfer lors de son arrivée.
Partir pour la première fois et pour la dernière fois
Sans même laisser son nom
Ou un écrit de ses réalisations,
Mais seulement un avertissement à ses fils et à ses filles :
« Si, par chance, tu as retrouvé la douceur de la nature
Au bord de la mer,
Au cœur d’une forêt,
Au milieu d’une île désertée,
Ou sur le toit de la Terre,
Prie pour qu’elle pardonne tes péchés,
Puisqu’il s’agit de la dernière compassion de notre Mère. »


4e poème

Par Amélie Blanchet

Une sphère meurtrie

Il y a la naissance,

La croissance

Et la mort

Certains diront que tout a une fin

Que tout finit par être abandonné

Plusieurs se questionneront sur cet astre qu’est la terre, à savoir si elle tire elle aussi à sa fin

Cette terre qui a su nous abriter, nous réfugier, nous nourrir

Cette planète qui, jadis, est née

Serait-elle présentement en train de mourir

Sa verdure qui recouvrait les paysages

Ses animaux qui diversifiaient les pâturages

Et si tout cela tendait tout simplement à disparaître,

À défiler devant nos âmes inconscientes

Son existence est peut-être comme la flamme d’une chandelle

Qui s’éteint tranquillement

Et si la pollution et l’urbanisation agissaient comme le souffle d’un enfant

Qui vient tuer cette source de vie vacillante

Notre descendance, nos enfants, que feront-ils sur cette terre endommagée

Serait-il même valable de tout simplement les mettre au monde pour les laisser vivre ainsi

Mais si son règne n’était pas encore fini

Et si nous pouvions renouveler cette sphère meurtrie

Et si nous pouvions changer


5e poème

Par Vivianne Labarre

Désespoir de la planète Terre