Déconfine tes pensées est un concours d’écriture ayant pour seule contrainte de répondre à la question suivante : comment a été la pandémie pour toi?
Le talentueux David Gaudreault est porte-parole de ce concours d’écriture jeunesse. Vous trouverez sur le site une vidéo promotionnelle mettant en vedette le porte-parole du concours ainsi qu’une capsule sur des trucs d’écriture.
Si tu as envie d’y participer, parles-en à ton enseignant de français; il saura te donner les informations pertinentes et te guider dans ta démarche d’écriture.
Voici l’excellent texte d’Amélie Blanchet qui a souhaité déconfiner ses pensées. Laisse-toi émouvoir par sa plume, bonne lecture!
Prisonniers
Le temps a semblé s’arrêter
Comme si une horloge nous avait fait prisonniers
Plus aucune de ses aiguilles n’était en mouvement
Ce qui nous empêchait de nous sentir vivants
Les activités nous étaient inaccessibles
Et des services n’étaient plus disponibles
Nous étions prisonniers
Comment était-il possible d’avancer
Si dans le temps, tout autour de nous était figé?
Tous les espaces entre les minutes
Se trouvaient entre les différentes familles, les différentes nations
Ces espaces agissaient comme des barrières à la propagation
Pas le choix, il fallait respecter la distanciation
Nous devions tous être séparés
Nous ne devions pas nous croiser
Pour éviter d‘être contaminés
Nous étions prisonniers
Comment était-il possible d’avancer
Si la solitude régnait et que nous ne pouvions nous côtoyer ?
La sécurité de tous était mise de l’avant
Ainsi des mesures étaient à respecter assidûment
Il ne suffisait pas d’astiquer un pendule
Ou d’épousseter une simple vitre en verre
Nous devions prendre du recul
Pour nous assurer de notre santé de façon prioritaire
Nous étions prisonniers
Comment était-il possible d’avancer
Si tout était aussi contrôlé ?
Cette horloge arrêtée avait figé bien plus qu’une simple patrie
Mais pourtant nous étions tous réunis
Malgré que nous étions tous distancés
Nous devions regarder en avant et nous entraider
Pour remettre cette machine en fonction
Et entendre le tic tac des aiguilles en action
Afin que le temps continue à avancer
Et que prudemment, nous puissions nous aussi, avancer avec lui